Allégorie de l'indépendance
et de l'impertinence
Vêtue d'une robe de chambre élaborée, représentative d'une époque où on recevait dans sa chambre, Lazy Victoire nous ouvre les portes de son intimité maîtrisée. L'éclairage du tableau met en valeur les mains et le visage de cette hôtesse et traduit une atmosphère de fin de soirée. Teintée de nuit, Lazy Victoire déconstruit le mythe de la perfection qui habite traditionnellement les tableaux de maître.

Son attitude, à la fois revendicatrice et relâchée, inspire l'indépendance. Elle regarde au loin, adopte un port de tête gracieux, « elle nous toise un peu comme pour nous dire qu'elle assume ses choix et agit comme elle l'entend » explique Rachel Convers, créatrice de l’œuvre. L'inspiration de Lazy Victoire est une peinture représentant le portrait supposé de Mozart.
La rébellion de Victoire
La qualité de peau de ce chat atypique, le Sphynx, et sa ressemblance troublante avec la peau humaine ont inspiré Rachel Convers à concevoir en 2012 une collection de plateaux représentant une famille aristocratique : les Visconti.

Édités par ibride, ces plateaux représentaient les différents membres de la famille et permettaient d'établir l’arbre généalogique de cette dernière. C'est en jouant avec les rides sur la peau singulière de ces chats que la designeuse a pu représenter plusieurs générations, des grands-parents aux petits-enfants.
Lazy Victoire est la version rebelle de Victoire, petite-fille de la famille des Visconti. Elle est imaginée par Rachel Convers dans le cadre du projet « Animosité » développé à l'occasion de la Paris Design Week de la même année.



En 2022, Lazy Victoire rejoint les portraits charismatiques de la collection Collector et de nombreux détails, auparavant imperceptibles, se révèlent avec le changement d'échelle. On découvre une bouteille d'alcool et du sirop pour la toux sur le haut de son clavecin, un verre de rhum à côté des touches de ce dernier et une partition déposée sur sa jambe gauche.